◊ prénom(s): au choix. ◊ nom(s): au choix. ◊ emploi: interne en chirurgie. ◊ âge: vingt-sept ans. ◊ situation sociale: célibataire. ◊ ville: paris. ◊ groupe: everything in it's right place.

◊ SERGIO ALBERTO-INGALES « Sérieux, vous allez vraiment vous marier ? C'est dingue, je savais même pas que vous sortiez ensemble ! » Je regardais ailleurs, lâchant ma fourchette. Soudainement, l'appétit m'avait quitté. Je détestais parler de mon futur mariage, surtout avec eux, et dans la cafétéria de l'hôpital. Je devais déjà la voir tous les jours, et c'était suffisant. Pas la peine d'en rajouter une couche, d'enfoncer le couteau dans la plaie. Mais je devais jouer le jeu. « VOILA LA MARIEE ! » Je tournais la tête et vis Sloane entrer dans la cafétéria. Je pris une grande inspiration. Ca faisait deux jour que notre petit manège avait commencé, et je le supportais de moins en moins. Sloane avait toujours été le genre de fille qui m'exaspère. Sûre d'elle, autoritaire, méchante, froide... Tout le contraire de la fille idéale pour moi. J'ignorais encore pourquoi j'avais accepté. Sloane allait être expulsée, et c'était bien pour moi, puisqu'elle me piquait la plupart des mes interventions. Pourtant, j'avais accepté de l'épouser pour la sauver. Quel idiot ! Maintenant, nous avions le service d'immigration sur le dos, et nous devions apprendre à nous connaître avant qu'ils s'aperçoivent que ce n'était qu'un mensonge. Ca aurait dû être facile, j'avais fais des années de théâtre étant plus jeune. Mais ça ne l'était pas. Au début, c'était parce que je la détestais. Mais en deux jours, nous avions passé beaucoup de temps ensemble pour nous connaître plus vite. Et j'avais découvert, au fond, une fille sensible. Et ça m'avait plu. Depuis, je pensais à elle différemment, et c'était mal. L'embrasser devant les autres ne me gênait plus, j'arrivais même à apprécier ça. C'était complètement stupide ! Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je regardais Sloane avancer vers moi. Je me levais. « Je peux te parler ? En privé. » ajoutais-je après avoir compris que tout le monde nous regardait. Elle me suivit alors vers une chambre de repos, non sans subir quelques cris puérils de la part de nos collègues. Je refermais la porte derrière nous. « J'en ai marre de cette situation ! Tout le monde me pose des questions sur nous. Tu sais que je risque la prison pour tes conneries ? Pourquoi j'ai accepté d'ailleurs ?! » Elle soupira et baissa la tête. « Ecoute, tout va bien se passer. Je suis désolée de t'avoir embarqué là-dedans, vraiment... » Elle releva la tête vers moi. Je ne sais pas ce que signifiait son regard, mais ce que je voyais dedans ne me laissait pas indifférent. Elle s'en alla de la pièce, et je soupirais, m'adossant à la porte. Elle me rendait fou. Et c'était peut-être complètement stupide, mais je commençais à tomber peu à peu amoureux de celle qui fut, il y a encore trois jours, ma pire ennemie.

Histoire libre.