◊ prénom(s): au choix. ◊ nom(s): au choix. ◊ emploi: au choix. ◊ âge: vingt-sept ans. ◊ situation sociale: célibataire ◊ ville: paris. ◊ groupe: everything in it's right place.

◊ SERGIO ALBERTO-INGALES « Lena, je... » « Ferme-la ! » Je soupirais et enfonça mes mains dans mes poches. Ca faisait plus d'une demie-heure que nous étions debout, dans ma chambre, dans le silence total. Je ne savais pas quoi faire ou quoi dire pour stopper cette situation. J'avais besoin qu'elle me parle, mais je savais aussi que je devais lui laisser du temps. C'était moi qui avait merdé, je lui devais bien ça. Cependant, je me sentais mal. Pas seulement à cause de ce que j'avais fais, mais aussi à cause de l'expression de Lena. J'ignorais ce qu'elle ressentait, ce à quoi elle pensait. Elle n'avait rien dit, ni rien exprimer. Pas de larmes, pas d'insulte, rien... Elle restait là, sans rien dire, et c'était pire que tous les maux du monde. La souffrance se faisait ressentir, et je me haïssais. Lena et moi, c'était du sérieux. Depuis nos seize ans, nous étions ensemble. Je l'aimais, j'étais fou amoureux d'elle, c'était sûr et ça ne changerait jamais. Mais cinq ans plus tard, j'avais eu besoin de m'éloigner, et c'est comme ça que j'avais atterri à Paris. La relation longue distance, ça ne marchait pas tellement pour nous, mais je croyais en notre histoire, et je ne supporterais pas de la perdre. Sept ans de relation longue distance. Elle était restée à Barcelone, moi à Paris. J'allais souvent la voir, et inversement. Et ce jour-là, elle était venue sans prévenir me voir. Comme un idiot, j'avais succombé aux charmes d'une autre. Je m'en voulais terriblement, et encore plus qu'elle ait dû voir ce spectacle. « Pourquoi ? » Sa voix me tira de mes pensées. « Pourquoi tu m'as trompée ? Je croyais que tu m'aimais ! J'ai été stupide. » Elle se retourna vers moi et me donna une gifle. Je ne bronchais pas, je le méritais. Qu'elle me déteste, je le comprenais. S'il fallait qu'elle se défoule, qu'elle le fasse. Je lui devais bien ça. « Tu fais chier, Sergio ! T'es qu'un salaud, et je te déteste ! J'aurais dû partir en courant dès le début. Et pourtant, je suis là, à essayer de me convaincre que tu en vaux la peine. Parce que moi, comme un imbécile, je continue de t'aimer. Je t'aime, et ça m'énerve d'être aussi dépendante de toi ! Tu sais, aujourd'hui, ce n'était pas seulement une visite. Je venais te dire que je venais habiter avec toi, à Paris. J'ai quitté tous mes proches à Barcelone, j'ai rendu les clés de mon appartement. J'ai tout abandonné, pour toi... Pourquoi tu m'as fais ça ? » Elle pleurait, et pendant tout son discours, les larmes coulaient, et ses poings essayaient de me faire du mal. Je fronçais les sourcils et lui attrapait les mains pour l'arrêter. Elle se débattit quelques secondes, mais je ne lâchais pas prise. Elle abandonna et je l'approchais de moi pour la prendre dans mes bras. « Je t'aime. Mais ça ne fait pas tout... Je suis désolé. J'aimerais te rendre heureuse, mais je n'y arrive pas. Tu mérites mieux. » Je soupirais et caressait son dos pour la conforter, tandis qu'elle essayait, tant bien que mal, de sécher ses larmes.

Histoire libre.