◊ prénom(s): Jeena Enola ◊ nom(s): Callaghan. ◊ emploi: étudiante en psychologie. ◊ âge: 19 ans. ◊ situation sociale: Célibataire. ◊ ville: San Francisco ◊ groupe: They see dead people

◊ quel est votre avis sur la capacité à voir les morts? Cette capacité est une malédiction et je mâche mes mots en disant ça. Cette capacité à ruinée ma vie et surtout mon enfance. Est il juste pour vous qu'une enfant de 10 puisses voir les morts. A 10 ans ! J'étais encore si insouciante pourtant tout mon monde s'est écroulé alors que je me muais dans mon silence, mon dernier retranchement. Et même maintenant 9 ans plus tard, ce don me gâche la vie ! Il suffit simplement que j'effleure une personne dans le bus pour que je puisse voir un mort se dessiner devant moi. Je refuse de les écouter tout en préférant les ignorer mais les voir reste une torture. Je donnerais tout pour être libérer de tout ce que ce don représente. J'aimerais juste être normale mais je crois que mon souhait est impossible. Je ne parle plus, je ne me mélange pas. Je reste seulement dans mon coin pour me préserver. Personne ne peut me comprendre et cette idée me fait souffrir. Je n'étais pas comme ça au début loin de là même. J'étais pétillante, pleine de vie mais ce don à tout bouleversé. Non je ne suis pas aigrie de la vie comme certains le dise mais je suis juste résignée. Je n'attends plus rien d'elle tout simplement, je vis point final. ◊ avez-vous perdu quelqu'un de cher à votre cœur? si oui, qui? Je n'ai perdu que ma grand mère dans ma famille et j'avoue qu'à présent je n'ai que peu de souvenir d'elle. Elle est morte quand j'avais 8 ans et j'ai compris la gravité de la situation en voyant les pleurs et le désarroi de ma mère qui semblait inconsolable. Mon père a fait l'effort de nous expliquer que mamie était partie au ciel et qu'à présent nous n'allions plus pouvoir la voir. Ais-je était triste ? Oui bien sur même si j'étais bien plus triste de l'état de ma mère que de la mort de ma grand mère. Elle vivait à l'autre bout du pays donc pour être franche elle ne venait que peu à la maison et vice versa. De plus maman ne faisait que dire que depuis la mort de grand père, mamie n'était plus la même. ◊ qu'avez vous ressenti en apprenant sa mort? Certes j'ai été triste mais cela ne m'a pas plus attristée que ça. Déjà à l'époque je ne comprenais pas encore le sens du mort. Du moins je savais ce que ça voulez dire mais la gravité de celle-ci m'échappait totalement. Super on va au paradis et alors ? Ou est le mal dans tout ça ? Cette insouciance me manque tant pour être franche. Non je ne suis pas sans cœur mais disons simplement que ma capacité m'a permis de m'endurcir un peu plus. Pleurer ne sert à rien … Bon d'accord je suis la première à pleurer quand je suis seule mais pleurer pour des futilités, non merci. ◊ aimeriez-vous pouvoir lui parler une dernière fois? Rien … Ou sinon merci de m'avoir voler ma jeunesse étant donné qu'elle a été la première à se montrer devant moi alors que je tenais la main de ma mère. Se sent elle coupable de savoir qu'en se montrant devant moi, elle m'a changé à jamais tout en me rendant muette. Pourtant je ne lui en veux pas, après tout elle n'est qu'un pion dans cette histoire et je peux comprendre son souhait de voir sa fille mais pas devant moi tout de même. J'aurais pu l'aider pourtant je ne l'ai pas fait en ne touchant que peu ma mère. Je fuyais tout contact avec elle pour être franche et ça je suis sur que ma mère en a souffert et je le regrette. Mais malheureusement il m'était impossible de tout lui dire. Car non, je ne suis pas folle !

You were looking for the great escape to chase your demons away

Comment une vie peut elle être gâchée alors qu'elle débutait seulement. A cette époque j'étais encore une enfant innocente et surtout insouciante. Pleine de vie je faisais autant la fierté de mes parents que leur honte en étant totalement incontrôlable lors de mes moments d'euphorie. J'aimais la vie et chaque petit renouveau dans mon existence suffisait à m'émerveiller. J'avais 10 ans lorsque ma vie fut chamboulée à jamais. Ce jour là la neige tombée par gros flocon dans notre quartier alors qu'au bord de ma fenêtre je laissais de la bouée se dessiner sur ma vitre glacée. Le temps semblait s'être arrêté sous la danse longue et gracieuse de ces petites perles blanches aux formes changeantes qui s'écrasaient avec douceur sur le cèdre du voisin. Je cherchais avec appréhension le signe qu'il était passé dans son traineaux remplis de cadeau. Pendant un mois je m'étais abstenue de faire toutes les bêtises qui me passaient par la tête. Des bruits de pas dans le couloir m'annoncèrent que mon petit frère venait de se lever tout en se précipitant dans les escaliers pour rejoindre notre sapin qui devait être garnis de cadeau comme toujours. Poussant ma porte je m'enfilais à suite alors que nos rires s'entremêlaient dans un chant cristallin et léger. Nos parents nous attendaient avec l'appareil photo entre les mains alors que la bonne odeur des croissants chauds se faisait sentir. Ma mère était rayonnante dans sa chemise nuit pourpre alors que mon père était déjà vêtu de son jeans et de sa chemise qui le rendait beau en toute simplicité. Je m'approchais du plus gros cadeau au nœud rouge énorme lorsque ma mère posa sa main sur mon épaule pour m'arrêter net dans mon élan. Elle me murmura un simple, « fais attention, c'est fragile. » avant de repartir dans les bras de mon père déjà prêt avec son appareil photo. Le sapin illuminait la pièce tout en lui donnant une chaleur qui faisait tant contraste avec le froid qui régnait de l'autre côté de notre porte. Avec douceur et lenteur je soulevais avec peine mon cadeau alors que la surprise se dessinait sur mon visage aux traits encore juvéniles. Le nœud tomba sur le sol et le couvercle céda pour laisser passer la tête d'une boule de poil beige. Mon sourire s'élargit face au chiot qui ne tarda pas à finir dans mes bras. Polochon tel fut son nom en mémoire du fidèle ami d'Ariel. Deux heures plus, habillée et lavée je me retrouvais sur mon lit en compagnie de mon fidèle compagnon qui semblait bien plus préoccupé à mordre ma nouvelle poupée que de me donner de l'affection. Pourtant je le regardais avec un large sourire tout en scrutant le moindre de ses gestes. J'avais toujours rêver d'avoir un animal rien qu'à moi et mon insistance auprès de mes parents avait fini par porté ses fruits. Willy passa devant ma porte avec son regard boudeur qui se posait sur la boule de poil qui m'appartenais à présent. Je lui lançais un de mes sourires victorieux qu'il détestait avant alors que reposant ma main sur mon lit, mon cri se fit entendre. « PAPA !!!!!!! Polochon a fait pipi sur le lit !!!!!! » Je commençais à préparer les grosses larmes pour attendrir mon père dans l'espoir d'échapper à la morale. Mais après tout nous étions le jour de noël et s'il y avait bien un jour où tout pouvait être pardonner c'était bien celui-là. Le soir venu je m'endormais en sentant la chaleur de polochon contre moi, innocente et tout simplement heureuse.

Le jour suivant comme chaque année, il fut l'heure de remercier nos voisins pour leur délicieuse dinde qui avait fait le bonheur de toute la famille. Nous étions tous présents devant leur porte lorsque celle-ci s'ouvrit pour laisser apparaitre le petit couple de retraité qui nous gâtait bien trop au goût de mes parents qui ne cessaient de nous faire la morale à ce sujet. J'avançais alors ma main en direction du vielle homme qui l'attrapa avant de me prendre dans ses bras. Je me figeais alors en apercevant un homme juste derrière lui. Un homme que je ne connaissais et qui était bien plus jeune que le couple. Sa présence aussi étrange soit elle ne fut rien comparé au regard remplit de remord du jeune homme qui semblait supplier en silence. Reprenant le chemin de la maison après avoir refusé poliment de boire le café je m'approchais de mon petit frère avec innocence. « Will tu as vu le garçon derrière monsieur Durand ? » Mon petit frère s'arrêta tout en me jetant un regard des plus surpris. Hochant la tête négativement après une légère réflexion qui lui donnait un air espiègle adorable, il me répondit. « Non j'ai rien vu, ils étaient que tous les deux. » Je secouais la tête en silence alors que mon frère arquait un sourcil. Nous étions assez proches malgré nos deux ans d'écarts qui semblaient énorme pour certains parents qui avaient tendance à faire leur enfant les uns à la suite des autres. « Je t'ai eu ! ». Je me baissais alors rapidement pour faire une boule de neige que j'envoyais directement dans la tête de mon petit frère qui ne put s'empêcher de râler avant de riposter. J'avais dû rêver tout simplement. Malheureusement pour moi tout ceci n'était que le début.

Your silence makes me hold my breath.

Les vacances arrivèrent bien trop rapidement à leur fin alors que tranquillement assisse à mon bureau, polochon sur mes genoux, je regardais d'une mine boudeuse mon cartable que j'avais soigneusement rangé la veille. D'un côté j'étais bien contente de revoir mes amis mais de l'autre je voulais pas laisser Polochon tout seul. Maman c'était montré intraitable à ce sujet malgré mes larmes de crocodiles qui d'habitude avaient tendance à la faire craquer. « Les enfants descendez,il est temps qu'on y aille sinon on va être retard ! » Je soupirais une nouvelle fois tout en posant mon meilleur ami sur le sol avant de prendre la direction de l'escalier pour rejoindre ma mère et mon frère. Nos écoles ne se trouvaient pas loin de la maison et y aller à pieds était une tradition que nous semblions assez apprécier. Comme toujours, nous passâmes d'abord par l'école de Willy pour ensuite rejoindre la mienne. J'aimais ce petit moment particulier en compagnie de ma mère et seulement elle. Le petit bonhomme passa au rouge tout en nous forçons de nous arrêter. Je regardais devant moi tout en admirant tout ce qui était à ma portée. Pourtant mon regard se posa sur une silhouette que je connaissais bien pour la revoir encore froide et pâle dans mes souvenirs. Elle était toujours là même avec sa chevelure blanche peignée à la perfection. J'avalais avec peine ma salive tout en serrant un peu plus la main de ma mère. Mes larmes coulèrent le long de mes joues alors que je reculais d'un pas. L'incompréhension se lisait sur mon visage ainsi que la peur. La gorge serrée, je restais inerte devant l'image de ma grand mère qui me souri tout en traversant la rue pour venir à ma rencontre. Les voitures là traversèrent sans pour autant la faire souffrir alors que je poussais un cri d'horreur. Mon dernier cri … Je lâchais alors ma mère pour tomber en arrière sur les fesses. Le spectre de ma grand mère se volatilisa emportée par une brise alors qu'assisse à même le sol, je restais la bouche grande ouverte sans pour autant laisser un cri s'y échapper. Tremblante, le monde tournait autours de moi sans que je puisses m'y accroché.

Ce fut en cette belle journée de Janvier que mes parents perdirent leur petite fille si pétillante par le passé. Plus jamais leur petite Jeena ne prononça un mot quelque conque alors que touché fut des plus difficiles. Le désarroi de cette famille était palpable face à cette enfant qui n'était à présent plus l'ombre d'elle même. Leur petite fille si énergique et pleine de vie avait laissé place à une enfant discrète, muette et renfermée. Ils étaient à présent simplement là pour elle alors que pour Jeena seul Polochon semblait avoir la chance d'avoir toute son attention.

Can you forgive me for trying again ?

« Mais putain Jeena dis moi quelque chose ! » La voix de mon petit ami se faisait entendre alors qu'assisse devant la télévision je ne portais que peu attention à ses paroles. Il n'y avait pas d'amour entre nous, juste une grande affection qui nous forçait à rester avec l'autre. Certes nous étions ensemble depuis bientôt 3 ans . Nous nous étions rencontrer à l'époque du lycée alors tapie dans mon coin j'attendais seulement que le temps passe. Pourtant, lui, il était venu vers moi avec ce sourire prétentieux que j'avais tant détesté au début. Il m'avait collé en me suivant partout malgré toutes mes vaines tentatives pour le faire fuir. Ma carapace c'était alors effritée pour le laisser entre dans mon existence. Au départ ami puis confident il était devenu avec le temps mon petit ami, le premier qui m'avait fait tout découvrir. Il m'avait forcer à l'aimer mais à présent notre relation commençait à s'essouffler alors que mon silence pesait de plus en plus entre nous deux. Il avait eut la chance de m'entendre contre mon gré, caché dans l'obscurité et même si au départ il avait accepté cette unique condition à présent la donne était différent. « Dis moi rien qu'un mot et je reste. » Je tournais alors la tête dans sa direction alors que son regard s'ancrait dans le mien. Je ne voulais plus lutter tout simplement. Parler, pourquoi ? Non je ne le pouvais, non ! Pensait il vraiment qu'il allait gagné en usant de la violence. Je baissais alors mon regard alors que mon compagnon soufflait de dépit. La bataille était perdue d'avance et même si je l'avais toujours su ce n'était pas le cas de Leo qui avait sans cesse espérer de la gagner en devenant mon héros. Malheureusement pour lui je n'avais rien d'Hélène ni lui de Priam ...J'aurais tant aimé lui crier de rester cependant il fallait arrêter de se voiler la face, nous étions devenus des étrangers qui se croissaient de temps en temps. Certes nous partagions le même lit mais cela s'arrêta là. Les câlins étaient rares et je le soupçonnais d'aller voir ailleurs. J'aurais tant aimé être une autre mais ce n'était pas le cas. Il n'était plus temps de s'apitoyer sur son sort mais seulement de survivre. La porte claqua alors que des perles salées glissèrent le long de mes joues pour s'effondrer sur mes cuisses. Mon cœur se serra à l'idée qu'à présent tout était finie, que notre histoire n'avait été qu'une vulgaire et banale histoire d'adolescent.

Je suis le monstre qui dort sous ton lit mais je t'en prie, appelle-moi Headlock. On m'a souvent dit que je ne faisais pas mon âge, pourtant j'ai 20 ans et j'ai encore toutes mes dents ! Et sans rire, si je suis arrivé(e) ici c'est simplement que j'ai suivi la fée clochette l'autre nuit, même si en réalité j'ai suivi le projet depuis longtemps le projet et je suis bien contente d'être ici. Après observation je dois avouer que le forum est magnifique, en plus de ça je dois remercier tumblr pour son art en libre service. Arf, je peux pas m'en empêcher, je dois vous l'avouer dites juste un grand bravo (a)