◊ prénom(s): Bartholomien "Barth". ◊ nom(s): Fitzgerald. ◊ emploi: Cuisinier. ◊ âge: 25 ans. ◊ situation sociale: Célibataire. ◊ ville: Londres ◊ groupe: Death and all his friends.

◊ quel est votre avis sur la capacité à voir les morts? Ce que j’en pense … ce que j’en pense ? Étant doté de ce « don » comme certains l’appellent, je vais vous dire ce que j’en pense. C’est une malédiction, pas un don. Je n’ai jamais demandé à l’avoir. Et si on m’avait donné le choix … j’aurais refusé, catégoriquement. Pour quelles raisons, me demanderiez-vous ? Parce que ça me gâche la vie. Je ne peux pas être moi-même avec les autres. Je ne peux pas toucher qui que ce soit sans avoir de visions. Et ça, c’est un vrai casse-gueule.

Néanmoins, j’en vois pas mal qui se servent de leur « pouvoir ». Pas spécialement avec de mauvaises intentions. Mais parce qu’ils sont en phase avec eux-mêmes et leurs capacités. Une part de moi aimerait beaucoup trouver cette phase. Mais ce don m’a déjà détruit pas mal de choses qui comptaient dans ma vie.

◊ avez-vous perdu quelqu'un de cher à votre cœur? si oui, qui? C’est assez rare d’entendre les gens dire qu’ils n’ont jamais perdu personne … pas encore du moins. J’ai perdu mes grands-parents paternels. J’étais très proche d’eux enfant. Ils m’ont pratiquement élevé. Mais j’étais vraiment « petit » à leur disparition. Un âge où l’on ne comprend pas forcément ce qui se passe.

◊ qu'avez vous ressenti en apprenant sa mort? Comme je l’ai dit, j’étais gosse. Je n’ai pas compris pourquoi je ne les reverrai plus. Ni comment ils étaient partis, ça, on me l’a caché. A l’époque. Je me rappelle avoir ressenti un grand vide pendant plusieurs jours, une curiosité aussi pour la mort … pourquoi étaient-ils partis ? Qu’y avait-il au-delà pour qu’ils m’aient laissé ? Cela a pas mal inquiété mes parents. Puis, comme tout, ça m’est passé. Aujourd’hui, ils me manquent. Mais je sais, grâce à mon expérience, qu’ils sont bien là où ils sont.

◊ aimeriez-vous pouvoir lui parler une dernière fois? N’importe qui vous répondrait « oui ». C’est le rêve de tout le monde, pouvoir parler à un être perdu. Et je sais de quoi je parle. Pas parce que je le souhaite, c’est déjà fait. Mais parce que le monde est prêt à payer cher pour que je sois leur « messager ». Quand ils découvrent ma capacité, évidemment. Pourquoi moi c’est déjà fait ? Parce que je suis mort plusieurs fois. Il y a quelques années.

La vie réserve bien des surprises. On me l’a tellement répété enfant, adolescent et même adulte. J’avais l’habitude d’en rire. Certes, ça pouvait être vrai. Mais jusqu’à maintenant, les surprises avaient été plutôt « bonnes ». J’avais une famille unie. Des parents géniaux, avec leurs défauts, mais qui me soutenaient quoi que je fasse. J’étais plutôt bon à l’école, des notes « acceptables » mais pas parfaites. Et je rêvais de voyager. De parcourir le monde. Et j’avais Ella.

Ella, c’était la femme de ma vie. Je le savais au plus profond de moi. Sinon, comment expliquer ce qu’elle me faisait ressentir ? Je pouvais être moi-même. Je pouvais avoir mes défauts et mes qualités. Elle m’acceptait tel quel. On avait entièrement confiance l’un en l’autre. N’est-ce pas la clé d’une bonne relation de couple ? Avant elle, j’étais plutôt du genre « cœur d’artichaut ». Je tombais amoureux de toutes les filles. Je n’étais pas ce qu’on peut appeler un coureur de jupons. Juste un « amoureux » inné. Mais Ella, elle avait réussi à capter mon cœur et à le fixer.

On avait pleins de projets. Les mêmes envies. Les mêmes besoins. Et elle me donnait la force et la motivation nécessaire pour ouvrir ma propre boîte. Mon propre restaurant. La cuisine avait toujours été mon « point fort », comme disait mon père. L’une des seuls choses pour lesquelles j’étais doué, à côté du sport. Et la seule chose qui me rendait véritablement « accompli ». La cuisine, c’était mon domaine, ni plus, ni moins.

Et ces rêves, ces désirs et ces souhaits ont disparu en un éclat. Une nuit. Un accident. Et tout fut bouleversé. Là, on pouvait dire que la vie réservait des surprises, et pas toujours les meilleures. J’étais en route pour me rendre chez Ella. On devait passer une soirée romantique, et je lui aurais même demandé de m’épouser … on devait parler de nos projets de voyager. On devait. Au lieu de ça, une voiture m’a percuté de plein fouet. Ai-je eu mal ? Non. Je ne pense pas. Je n’ai rien ressenti, j’ai été sonné directement. La seule chose dont je me souviens, mis à part les phares de l’automobile, c’est mon réveil.

Ai-je senti un changement ? Pas du tout. J’ai écouté mécaniquement le médecin. Apparemment, ils m’avaient « perdu » à plusieurs reprises. Sur le coup, je ne comprenais pas ce qu’ils entendaient par là. Puis, au final, l’important, c’était que j’étais « là ». En vie et plutôt « chanceux ». Un peu désorienté et chamboulé, mais ça me semblait normal. Je venais d’avoir un terrible accident, et une intervention neurochirurgicale d’une importance « extrême ». Dans ces circonstances, j’étais plutôt mal placé pour me plaindre.

Puis Ella était arrivée. La première. J’étais heureux de la voir. Soulagé aussi. Tout comme elle. Se jetant dans mes bras, j’avais ressenti une légère secousse, suivi d’un flash impressionnant. J’avais fermé les yeux, sans comprendre. Je mettais ça sur le fait des médicaments. Elle m’avait alors demandé si ça allait.

« Étant donné les circonstances, » avais-je rigolé. Mais la vision restait intacte. Un homme. Grand. D’un certain âge. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il me semblait même l’entendre. Absurde. J’avais fermé les yeux, tentant de chasser cette image. Mais il persistait. « Barth, tu vas bien ? » m’avait-elle alors demandé, inquiète. « Ça va … euh … j’ai juste … une sensation bizarre. Ça va te paraitre étrange, » avais-je ri en me trouvant totalement stupide. « Mais en te touchant, j’ai vu un homme. Grand et la cinquantaine. Une certaine classe. Je ne sais pas ce qui m’arrive, sûrement des hallucinations, » avais-je terminé en faisant un signe de la main, l’air de dire « ce n’est rien ». Mais le visage d’Ella était devenu blême. Pâle même. J’avais eu un mauvais pressentiment. Comme si les choses changeaient à cet instant même. Et c’était inévitablement le cas. Elle m’avait alors parlé de son père, mort quelques années plus tôt d’une crise cardiaque. Et le monologue de cet homme dans ma tête avait repris. Me donnant une sacrée migraine. Il voulait que je lui « parle ». Et je l’avais fait. Première expérience de ma communication avec la mort. Et ce fut un désastre, car j’ai perdu Ella ainsi. Totalement dépassée par mon comportement et ma nouvelle « capacité », elle était partie. Pour ne plus jamais revenir.

Ma vie a changé du tout au tout du jour au lendemain. Sans que je ne le demande. La femme que j’aimais m’a quitté. Ma famille m’a considéré comme un « illuminé » au début, puis comme une « aubaine » pour certains, tentant de se faire des sous grâce à moi. Mes parents m’ont soutenu, mais je sais bien que la plupart du temps, je leur fais peur. Peur de connaitre leurs secrets, comme s’ils cachaient une chose terrible … alors qu’ils ont juste peur, ou ne sont pas prêts de parler à leurs êtres perdus. Autant vous dire que toute relation humaine est totalement utopique pour moi.

Jusqu'à ce qu'elle entre dans ma vie ...

Je suis le monstre qui dort sous ton lit mais je t'en prie, appelle-moi apokalypto. On m'a souvent dit que je ne faisais pas mon âge, pourtant j'ai 24 y.o. et j'ai encore toutes mes dents ! Et sans rire, si je suis arrivée ici c'est simplement que j'ai suivi la fée clochette l'autre nuit, même si en réalité j'ai suivi BAZZART. Après observation je dois avouer que la tentation était trop forte pour résister, en plus de ça je dois remercier scatteredpieces et fanpop pour son art en libre service. Arf, je peux pas m'en empêcher, je dois vous l'avouer dites this forum rocks :p